Des semis pour 40 légumes
En créant son activité sur environ 5 000 m2, Alexandre Herlin a souhaité être autonome d’un bout à l’autre de la chaîne. « Nous faisons tous nos semis, une serre leur est spécialement consacrée » , indique-t-il.
Et ce premier travail n’est pas de tout repos puisque l’exploitation abrite 40 légumes différents, représentant 80 variétés. « Nous avons beaucoup de variétés anciennes et une table chauffante pour les cultures les plus exigeantes » , expose le maraîcher. Choux-raves, romanesco, brocolis, mais aussi blettes, arroches ou encore maïs doux. Pour les tomates, pas moins de dix variétés sont proposées.
Les vertus du travail manuel
Une fois les plants mis en terre, Alexandre Herlin poursuit son travail de fourmi. « J’utilise très peu la mécanisation, le travail est essentiellement manuel » , déclare-t-il. Avec quelques outils bien pensés, il obtient les mêmes résultats. Binette à roue, grolinette : leurs noms restent énigmatiques, mais leur efficacité est redoutable. « C’est un moyen d’obtenir au final un produit de qualité » , appuie le responsable.
Objectif : 40 à 50 paniers
Selon les principes de fonctionnement d’une Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), Alexandre Herlin va préparer chaque semaine des paniers de légumes, qui auront été préalablement réservés. « Les adhérents s’engagent pour une année et viennent chercher chaque semaine un panier de 15 € » , explique Julie Guépin, la présidente. La moitié des cinquante paniers envisagés est déjà prise, reste à trouver une vingtaine de nouveaux adhérents pour soutenir l’activité d’Alexandre Herlin et lui apporter la sécurité financière indispensable.
Créateur de lien social
En faisant fonctionner l’Amap, le maraîcher travaille aussi sur deux autres objectifs. D’un côté, il vient « recréer une activité dans le territoire » ; de l’autre, il se veut créateur de lien social.
Lorsque les cinquante familles seront trouvées, « nous pourrons mettre sur pied des événements ponctuels » , lance-t-il. Une animation a déjà lieu une fois par mois lors de la perception des paniers, avec un petit marché tenu par des producteurs locaux, qui proposent : tisanes, bières, miel, pains, pâtes, farine ou jus de pommes.
Pour Alexandre Herlin, c’est la « traduction de son intérêt pour l’écologie » .
Article original : Ouest-France